i ia                          [i5^5] jour* ai,
dont l'exécution fut donnée à Chemeraud (0, gentil*
homme du pays.
Le vendredy 11 février, le Roy arriva à Reims, où il fut sacré le dimanche i3 (») dudit mois,, Tan révolu de son sacre en Pologne, à même jour et heure.
Quant on vint à lui mettre la couronne sur la teste, il dit assés haut qu'elle le blessoit; et lui coula par deux fois, comme si elle eût voulu tomber : ce qui fut remarqué, et interprète à mauvais présage;
Le lendemain, le Roy fiança mademoiselle de Lor­raine (3), auparavant appellée de Vaudemont, fille de Nicolas de Lorraine, comte de Vaudemont, et de Cathe­rine de Lalain, sœur du comte d'Egmont, sa premiere femme; et le mardy 15, l'épousa en l'eglise de Reims.
Ce mariage fut trouvé par les seigneurs et princes, même étrangers, fort inégal et précipite; la Reine le trouva bon, et l'avança d'autant qu'elle espéra que de
« toit un vrai soleil de son temps , que dame Mellusine, de laquelle il « y a tant de fables ; et bien que ce soient fables, et si ne peut-on dire « autrement que tout beau et bon d'elle. L'empereur Charles-Quint « étant venu en France, fut voir Lusignan, et y chassa des daims, « et admira la beauté, la grandeur et le chef-d'œuvre de cette mai-« son, faite par une telle dame, de laquelle il s'en fit faire les contes « fabuleux, comme fit aussi la reine Catherine de Médicis, lorsqu'elle « y passa. » ( Brantôme, Eloge de Montpensier ). Le duc de Montpen­sier fut alors très-blâme d'avoir détruit cet ancien monument.
(k j Lexécution fut donnée à Chemeraud: On attribua la démolition du chàteau et de la tour de Lusignan au chagrin qu'avoit le duc de Montpensier de sa longue résistance, et à l'avarice de Chemeraud, qui vouloit s'en approprier les débris, pour embellir une maison qu'il faisoit tir à Marigny, à deux lieues de là. — W // fut sacré le dimanche i3 ; Suivant de Thou et Mézeray, le Roi fut sacré le 15. — (3) Mademoiselle de Lorraine : Louise de Lorraine, fille aînée de Ni­colas de Lorraine , duc de Mercoeur, comte de Vaudemont, et de Marguerite d'Egmont, sa première femme , qui est ici mal à propos nommée Catherine de Lalain.
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